un groupe: Malavoi
Dès ses débuts, Malavoi reprend donc de vieux airs antillais remontant parfois aux années 30 et 40, et leur insuffle une nouvelle énergie. Afrique, Brésil, Caraïbes, jazz, toutes les influences sont utilisées et savamment mêlées. Le succès est immédiat auprès du public. Au son des violons, qui est la caractéristique du groupe, la population martiniquaise redécouvre toute une tradition musicale. Malavoi enregistre quelques 45 tours ("Albè", "En lè mon là") et enflamme les bals antillais. Assez vite, la formation s'enrichit de cuivres : deux trombones et un saxophone (Bib Monville). Le pianiste Paulo Rosine rejoint aussi le groupe dont il va devenir un des piliers. Quant aux chanteurs, ils changent souvent et durant ces premières années, se relaient : Pierre Pastel, Maurice Marie-Louise, Raymond Mazarin, Pierre Jabert ou Julien Constance. Tous ou presque, travaillent parallèlement à leur activité musicale, mais leur succès augmentant, ils passent vite d'un statut d'amateur à celui de professionnel.
En 1978, sort leur tout premier album, "Malavoi". La voix sensuelle qu'on y découvre et qui demeure encore aujourd'hui une des plus belles des Antilles est celle de Ralph Thamar. Cependant cette année-là, le groupe s'essouffle un peu. Leur succès et leur notoriété sont énormes en Martinique, où plus d'un bal n'a lieu sans eux ! Leur répertoire est essentiellement constitué de reprises, et les musiciens sont un peu las de jouer toujours la même chose. Ils ont l'impression de délaisser leurs propres compositions et de ne plus vraiment se consacrer à ce qui leur plaît. Un dernier bal a donc lieu en 78 au Lamentin, ville de la côte Est de la Martinique. Puis Malavoi cesse toute activité pendant trois ans.
Renaissance
C'est par un grand concert à Fort-de-France que Malavoi renaît en 1981. Cette fois, Paul Rosine est devenu le chef d'orchestre du groupe. Il a, à cette époque, l'idée d'une formation d'une dizaine de violons. Finalement, subsistent les quatre violons d'origine à l'exception de Denis Dantin remplacé par Philippe Porry. La nouveauté, c'est le violoncelle tenu par Jean-José Lagier. Avec des congas, bongos, une basse, une batterie et un piano, Malavoi reprend donc le chemin des concerts face à un auditoire qui ne l'a pas oublié. Entre temps, est né un autre groupe antillais, Kassav', qui devient le chef de file du Zouk, nouveau style musical extrêmement dansant né aux Antilles en ce début des années 80. Complémentaires, ces deux groupes deviennent les ambassadeurs de la culture musicale antillaise.
Case-nègres
Dès sa reformation, Malavoi voit sa notoriété dépasser le cadre des Antilles. La France métropolitaine devient vite sensible à ces rythmes chaleureux, festifs et tendres à la fois. De plus, la communauté antillaise en France est très importante. Un nouvel album sort en 1983, "Zouel", avec toujours Ralph Thamar au chant. Sur ce disque, on trouve aussi "Caressé moin" chantée et signée par la chanteuse et journaliste, Marie-Josée Alié. Ce titre est désormais un des classiques de la chanson antillaise.
..Tout d'abord merci à mon généreux donateur de musique: c'est extra... car comme cette fois, ci me voilà avec un groupe que j'avais complètement oublié: MALAVOI, et avec en plus la merveilleuse des chansons de Henri Salvadore: SYRACUSE...
Il y a de quoi en être heureuse...
c'était un groupe que j'écoutais beaucoup: j'aimais ce mélange de violon, mi jazz, et aux sons antillais: un mélange assez nouveau à l'époque et fait par des passionnés, vu qu'ils travaillaient en plus de cet orchestre!!
Bon, SYRACUSE, n'a pas là son meilleurs tympo, il lui faut de la douceur, de la lumière musicale plus douce.:c'est intime comme chanson..
mais c'est plus fort que moi: j'aime aussi Malavoi... alors...
Syracuse | ||||
Paroles: Bernard Dimey. Musique: Henri Salvador © Salvador 1962 autres interprètes: Jean Sablon, Yves Montand |
J'aimerais tant voir Syracuse L'île de Pâques et Kairouan Et les grands oiseaux qui s'amusent A glisser l'aile sous le vent. Voir les jardins de Babylone Et le palais du grand Lama Rêver des amants de Vérone Au sommet du Fuji-Yama. Voir le pays du matin calme Aller pêcher au cormoran Et m'enivrer de vin de palme En écoutant chanter le vent. Avant que ma jeunesse s'use Et que mes printemps soient partis J'aimerais tant voir Syracuse Pour m'en souvenir à Paris. |