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La Foa
La Foa : Les émigrants japonais sortent de l’oubli
Serge Guillermet, premier adjoint, et Corinne Voisin, élue provinciale et municipale, ont donné le coup d’envoi de l’exposition « Feu nos pères, les émigrants japonais en Nouvelle Calédonie ».
Cette exposition, qui se tient, au centre socioculturel, est visible jusqu’au dimanche 24 novembre.
Elle a été inaugurée en présence de Marie-José Michel, la consule honoraire du Japon, et de nombeuses personnalités, sans oublier le public composé en grande partie des familles des descendants japonais du territoire et plus particulièrement celles établies à La Foa et dans les communes environnantes.
Mutsumi Tsuda, maître de conférence à l’Université de Seian, au Japon, a retracé l’histoire, la vie et l’épopée des émigrants japonais en Nouvelle-Calédonie.
Elle a souhaité faire connaître cette présence historique enfouie, du fait de la Seconde Guerre mondiale, dans l’inconscient collectif de la société calédonienne.
Une période oubliée
« Feu nos pères » est le fruit de trois années de collecte de documents, d’enregistrements de témoignages, de recherches photographiques et documentaires, aussi bien en Nouvelle-Calédonie qu’au Japon et en Australie.
Riche en photographies et portraits de famille de descendants de Japonais, en objets d’époque, l’exposition présente aussi que des témoignages vivants sur support vidéo.
En 1882, 600 Japonais célibataires, désirant travailler à l’étranger, sont venus sur le Caillou par l’intermédiaire d’une société d’émigration.
Leur recrutement prévoyait un contrat initial de cinq ans dans les mines de nickel. Ils se sont unis avec les femmes du pays et après avoir quitté la mine, ils se sont établis sur toute l’île et ont réussi dans les domaines les plus variés (maraîchage, salines, commerce, pêche, caféries, petit artisanat…).
Familles séparées
Lors de l’attaque de Pearl Harbour, les représentants de cette première génération ont été considérés comme ennemis et, pour la plupart, ont été internés à l’île Nou, puis envoyés dans les camps d’internement en Australie. Ils y sont restés durant quatre à cinq ans et ont été rapatriés au Japon en février 1946. Leurs femmes et leurs enfants sont restés sur le territoire et ont vécu une période difficile. « Les descendants japonais de la deuxième génération sont déjà âgés de 65 à 90 ans. Avant leur disparition, j’ai voulu collecter leurs témoignages afin d’en assurer la transmission aux générations futures », a précisé Mutsumi Tsuda.
Le public a jusqu’au 24 novembre pour découvrir cette histoire des descendants japonais.