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Après onze semaines de grève, la SLN toujours au ralenti

La SLN est donc toujours contrainte de maintenir ses fours au ralenti à la puissance de 110 MW.

A Kouaoua, le centre minier est toujours totalement bloqué, et ce depuis pratiquement le début du conflit. A Thio, les mines du Camp des sapins et du plateau ainsi que le chargement en bord de mer et les bureaux sont également totalement bloqués depuis le 27 novembre. A Népoui, en revanche, la mine de Kopéto et la laverie de Bernheim fonctionnent pratiquement normalement. Mais pas une tonne de minerai ne peut être expédiée de ce centre vers Doniambo depuis que le poste de chargement en baie de Népoui est paralysé par les coutumiers de Poya. En conflit avec la société temporaire qui doit succéder à la défunte Soren, ceux-ci bloquent en effet l’activité de roulage du minerai entre la laverie et le bord de mer.
Procédures de licenciement en cours
Finalement, seul le centre minier de Tiébaghi, qui fonctionne normalement malgré l’absence de quelques grévistes, est en mesure d’alimenter Doniambo. Ne disposant, dans ces conditions, ni des quantités ni des différentes qualités de minerai nécessaires à une bonne alimentation de ses fours, la SLN est donc toujours contrainte de maintenir ceux-ci au ralenti à la puissance de 110 MW. Au plan social, malgré une réunion qui s’est tenue mercredi dernier entre la SLN, la Direction du travail, la Dimenc et la CSTNC, la SLN a maintenu sa demande de licenciement à l’encontre de 11 salariés adhérents de la CSTNC pour faits particulièrement graves enregistrés au cours du conflit. Parmi ceux-ci, neuf sont des salariés protégés par leur statut de délégués du personnel. Quatre d’entre eux étant employés à l’usine et les cinq autres sur mine, il appartient aux inspecteurs du travail de la Dimenc et de la Direction du travail d’autoriser ou non ces licenciements. Leur décision devrait être connue mardi ou mercredi prochain à l’issue des enquêtes contradictoires actuellement en cours.